CINEMA EDEN A CREST ( suite et fin)

L'EDEN DE CREST (suite et fin)


Au début des années 60 la situation financière de la salle devient  inquiétante. L'EDEN est depuis plus de 10 ans largement devancé par le REX et l'ouverture du VOX en 1957 n'arrange pas les choses.
En 1962 le VOX enregistre 37 336 entrées, le REX 26 849 et l'EDEN bon dernier, 23 601 entrées. En 1964 le cinéma est sous la barre des 20 000 entrées avec 19 339 tickets vendus. En 1966, l'EDEN n'attire que 14 777 personnes, c'est le pire bilan depuis son ouverture.
Repris en octobre 1966 par Raymond Hilaire le gérant du VOX, ce cinéma va connaître un nouveau souffle. La programmation conjointe des deux salles donne plus de poids face aux distributeurs de films et va isoler le REX. Ce dernier fermera début 71.

Ci-dessous le programme du Docteur Jivago qui attire 1246 personnes. La même semaine le VOX projette Cendrillon qui atteint les 1232 entrées. Le REX limite la casse avec un western Pancho Villa qui enregistre 312 entrées. Au total presque 2800 entrées, une des plus belles semaines de l'exploitation crestoise. 



Même si la baisse de fréquentation entraine la fermeture de nombreuses salles à la fin des années 60, l'EDEN va se maintenir et même augmenter ses entrées. En 1968 il attire 18 691 personnes et presque 20 000 en 1972.



 Au début des années 80, les projecteurs sont modernisés, de nouveaux fauteuils sont installés pour améliorer le confort et un rideau publicitaire masque l'écran. En 1982, l'EDEN offre 430 places.

          la salle en 1983 avec le nouveau rideau publicitaire

      

 Cabine étoile de 1944 rachetée au REX en 1973 et enfin changée en 1982.


 
La façade en 1985


Ce programme montre la polyvalence de l'EDEN qui accueille de nombreux spectacle en dehors des projections. Flashdance enregistre 1043 entrées et la reprise de Tintin 517. La salle totalise 3188 entrées, un joli mois pur l'exploitant. 


Mais au milieu des années 80, les entrées chutent et les charges augmentent. La clientèle veut toujours plus de confort, de choix et surtout voir les films en même temps que les grandes villes. La survie d'un mono écran de plus de 400 places est largement compromise.
 En 1960, les trois salles accueillaient plus de 90 000 personnes.
 Vingt cinq ans plus tard le dernier cinéma de Crest est sous la barre des 20 000 entrées. Le rideau tombe le 29 décembre 1985 avec une reprise du dessin animé de Disney Robin des bois et Hold-up le dernier Jean-Paul Belmondo.                                                 
Heureusement l' EDEN renaîtra en 1990 pour devenir le complexe de trois salles que nous connaissons aujourd'hui. Et une quatrième salle est annoncée, longue vie à l'EDEN.

Commentaires