Membre des Charlots, Jean Sarrus nous a quitté le 19 février 2025. C'est l'occasion de revenir sur l'incroyable popularité de ce groupe dans les années 70 en ce focalisant sur notre département.
Au début des années 70, Louis de Funès règne en maître sur le box office national et Jean-Paul Belmondo devient de plus en plus populaire. Mais une bande de jeunes va semer la zizanie dans le dispositif.
Groupe de musiciens à succès, les Charlots débutent à l’écran au coté d'un vieux routier de la comédie, Francis Blanche.
La grande Java sort sur les écrans en janvier 1971 et rencontre un certain succès. Il est présenté au PARIS à Valence du 24 février 1971 au 2 mars et continuera une deuxième semaine au MISTRAL.
La copie part de Valence le mercredi 10 mars au matin, pour être acheminée à l'ALHAMBRA de Romans. Le film totalisera 2697 entrées sur la semaine du 10 au 16 mars, ce qui est un bon score.
Et la semaine suivante le copie part sur Crest pour être projetée les 19, 20 et 21 mars devant 724 personnes. Devant le succès le film sera repris pendant la saison estivale en août 71 et réalisera encore un bon score avec 390 entrées.
Les cinq comparses des Charlots apportent un ton nouveau dans le comique. Pus libertaires que révolutionnaires, ce sont aussi de doux rêveurs attachants qui sèment un peu le désordre dans les institutions et cela plait beaucoup aux jeunes.
La grande java marque aussi le début d'un attachement de la province aux Charlots.
Le film sera reprogrammé à Crest en novembre 1975 attirant 538 personnes à l'EDEN et une dernière fois au VOX en décembre 76 avec 83 entrées sur 2 séances.
A l'EDEN en novembre 1975
C'est avec le film suivant que la popularité s'installe avec le triomphe surprise des bidasses en folie.
Sorti en décembre 1971, c'est la grande salle du PROVENCE à Valence qui programme le film à partir 9 février 1972. La foule se presse devant le cinéma. Les bidasses resteront à l’affiche 5 semaines dont 3 semaines au PROVENCE et 2 en continuation au PARIS. A l'époque, rares sont les films qui restent à l’affiche aussi longtemps sur Valence.
Le succès se confirme aussi à Romans.
A partir du 8 mars 1972, l' ALHAMBRA présente le film qui réalise 4769 entrées en première semaine et 1695 en seconde.
A noter que le samedi et le dimanche 2801 personnes franchissent les portes du cinéma, coup de chapeau à la caissière de l'ALHAMBRA.
10 entrées seulement pour le film avec C. Eastwood le mardi 14 mars en soirée (1 seule séance).
Même chez nos voisins Ardéchois à ANNONAY les bidasses attirent la foule pendant deux semaines.
A CREST le film est programmé à partir du 30 mars 72 à l'EDEN en attirant 1386 personnes sur 6 séances. Il est reprogrammé en août en réalisant encore 455 entrées. Il repassera une troisième et dernière fois en 1976 en attirant 255 personnes.
Avec ce film, les Charlots relancent le comique troupier qui donnera naissance à des dizaines de films, de qualité très variable, jusqu'au début des années 80.
Même si les films s'apparentent plus à une suite de sketchs et que l'on retrouve toujours un peu les mêmes situations, les Charlots jouissent d'une très grande popularité au début des années 70.
Dans le film suivant les Charlots se retrouvent à quatre, Luis Régo décidant de faire une carrière solo.
Les fous du stade débarquent sur les écrans en septembre 1972.
A Valence, c'est toujours le PROVENCE qui projette ce nouveau succès des Charlots qui sera à l’affiche dès le 4 octobre pendant quatre semaines.
A Romans, l' ALHAMBRA le présente à partir du 1er novembre devant 4470 personnes. En deuxième semaine 2689 tickets sont vendus et en troisième semaine 1244 personnes se déplacent pour rirent aux exploits sportifs des Charlots. Cela restera le plus gros succès des Charlots sur Romans.
Le film est proposé à Crest en décembre 1972, l'EDEN se remplit avec 1017 tickets vendus. Le film repassera en juillet 73, mai 75 et décembre 1976.
Ensuite les Charlots se déplacent en Espagne pour nous faire rire. Ce sont maintenant des vedettes importantes et les exploitants attendent avec impatience leurs nouvelles aventures.
Les charlots font l’Espagne sort en décembre 1972. Comme d'habitude dans la Drôme, c'est Valence qui a l'exclusivité du film à partir du 20 décembre au PROVENCE pour trois semaines et une quatrième semaine au REX.
L' ALHAMBRA de Romans, dispose de la copie pour deux semaines à partir du 31 janvier 1973. 2944 tickets sont vendus en première semaine et 1604 en seconde.
Crest le programme en avril 1973, l'EDEN enregistre 823 entrées et 379 lors de la reprise au VOX en août.
Le film repassera encore deux fois, en août 1975 et une dernière fois à L'EDEN en avril 1983 devant 305 personnes. Cela prouve la fidélité des crestois dix ans après la sortie des Charlots en Espagne.
Dans le grand bazar qui sort le 6 septembre 1973, les Charlots sont entourés de Michel Serrault et Michel Galabru.
A Valence, c'est toujours le PROVENCE qui programme les films des Charlots. A partir du 12 septembre 73 et pour quatre semaines, le film tient l’affiche de cette grande salle.
Le film est projeté à Crest en mars 1974, il relise 649 entrées et 213 lors de la reprise estivale en juillet 74.
Il sera encore programmé à l'EDEN en décembre 75 devant 481 personnes et en février 1978 avec 223 entrées. Là encore ,on peut noter le succès des reprises des films des Charlots sur Crest.
Programme de Crest
Romans est une ville sous-équipée avec seulement deux cinémas, ce qui explique le retard pris dans la programmation du grand bazar qui n'est présenté au CLUB qu'à partir du 3 juillet 74. Néanmoins les Charlots attirent 1273 personnes en première semaine et 311 en seconde.
Les Charlots deviennent mousquetaires dans le film suivant qui sera décliné en deux époques. C'est une sortie nationale pour Valence le 6 février 1974 toujours au PROVENCE pendant 3 semaines et une quatrième semaine au PARIS. Le second volet A nous quatre cardinal, toujours en sortie nationale le 13 mars mais au PARIS pendant 3 semaines. Le CLUB à Romans proposera le premier volet à partir du 21 août 74 (1357 entrées) et la suite la semaine suivante (1210 entrées).
On peut noter un certain ralentissement du succès des Charlots.
Crest projette les films en novembre 74 devant 592 personnes et 610 pour la deuxième époque.
La reprise en mai 1976 attire 239 et 286 personnes. On notera que le second volet attire un peu plus de monde.
Lors de la dernière programmation en février 1980 l'attachement des crestois se confirme encore avec 354 entrées et 346 pour A nous 4 cardinal.
Le retour des Charlots au comique troupier va permettre au groupe de retrouver le succès des premiers films.
Les bidasses s'en vont en guerre sort en fin d'année 74, période souvent propice à la fréquentation des cinémas. A l’affiche du PROVENCE à partir du 18 décembre 1974, c'est la foule des grands jours devant la salle pour rire aux nouveaux exploits de la bande de copains. Le film tiendra l’affiche pendant 4 semaines au PROVENCE.
A Romans, le CLUB le projette pendant 3 semaines à partir du 29 janvier 1975 avec de très bons résultats:
2312 entrées en première
1704 en seconde semaine
et 507 en troisième semaine
Et c'est au mois de mars que l'EDEN de Crest présente les bidasses, en enregistrant 1036 entrées.
Lors de la reprise en août 75, le film attire encore 289 personnes et en avril 77 au VOX 405 entrées. En 1979 le film sera programmé à deux reprises : En mars à l'EDEN 455 entrées et en juillet 79 au VOX 260 entrées.
Ces données nous permettent de mesurer la popularité des Charlots dans les petites villes.
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