Le REX 10 rue Saddi Carnot à Crest
C'est sur l'emplacement d'un ancien garage Citroën que l'aventure du REX débute en février 1944 .
Le film Mademoiselle Swing avec Elvire Popesco et Irène de Trébert inaugure la deuxième salle de cinéma crestoise le 4 février 1944. Le REX fonctionnera essentiellement en fin de semaine, le vendredi et le samedi en soirée à 21h, le dimanche et fériés à 14h15, 17h et 21h, avec des séances supplémentaires en semaine pour les films à succès comme les dix commandements, la grande vadrouille ou le western mythique il était une fois dans l'ouest.
Si la salle de 300 sièges est beaucoup plus petite que son aîné l'EDEN, elle est beaucoup plus accueillante et confortable. Le chauffage est plus performant, il n' y a pas de poteaux qui gênent la vision. Le hall est plus vaste et son bar en angle est imposant. Seule sa scène minuscule de 5 mètres de largeur sur une profondeur de 1,10 mètres est pénalisante pour recevoir des spectacles.

2 films au programme en 1945

L'entrée de la salle en 1944 avec le comptoir bar confiserie

La salle en 1944
La fréquentation des cinémas est florissante au début des années 50. Très vite le REX devient un concurrent redoutable et la fréquentation dépasse celle de l'EDEN au début des années 50. La programmation est alléchante avec les films de Fernandel, Luis Mariano, les grandes productions comme les dix commandements ou le pont de la rivière Kwaï.

A l'affiche en 1945

Le cinéma Français à l'honneur en 1945

A l'affiche en 1946

A l'affiche en 1948

A l'affiche en 1951

A l'affiche en novembre 1951
Les 2 cinémas concurrents se repartissent les maisons de films
Même si l'ouverture du VOX en 1957 attise la concurrence entre les trois cinémas locaux, il y a encore du public pour trois salles dans la ville.

A certaines occasions , l'attraction sur scène étoffe la séance de cinéma avec des slogans pompeux. Qui se souvient de Magdola, cette voyante la plus célèbre du monde ?
Les années 60 seront encore fastes avec les aventures d'Angélique, d'OSS 117 et surtout avec les films de Louis de Funès qui sont presque tous programmés au REX . En 1967 le triomphe de la grande vadrouille avec son complice Bourvil, reste dans la mémoire des crestois. Pour les séances du week-end, la file d'attente est immense sur le trottoir de la rue Sadi-Carnot pour espérer avoir un siège dans une salle trop petite.

A l'affiche en 1945

Le cinéma Français à l'honneur en 1945

A l'affiche en 1946

A l'affiche en 1948

A l'affiche en 1951

A l'affiche en novembre 1951

Les 2 cinémas concurrents se repartissent les maisons de films
Même si l'ouverture du VOX en 1957 attise la concurrence entre les trois cinémas locaux, il y a encore du public pour trois salles dans la ville.

A certaines occasions , l'attraction sur scène étoffe la séance de cinéma avec des slogans pompeux. Qui se souvient de Magdola, cette voyante la plus célèbre du monde ?
Les années 60 seront encore fastes avec les aventures d'Angélique, d'OSS 117 et surtout avec les films de Louis de Funès qui sont presque tous programmés au REX . En 1967 le triomphe de la grande vadrouille avec son complice Bourvil, reste dans la mémoire des crestois. Pour les séances du week-end, la file d'attente est immense sur le trottoir de la rue Sadi-Carnot pour espérer avoir un siège dans une salle trop petite.
Quelques grands succès des années 60 :
1961
Le passage du Rhin : 901 entrées
Le passage du Rhin : 901 entrées
1962
Un taxi pour Tobrouk : 812 entrées
Un taxi pour Tobrouk : 812 entrées
1963
La fille du puisatier : 715 entrées
La fille du puisatier : 715 entrées
1964
La cuisine au beurre : 1387 entrées
La cuisine au beurre : 1387 entrées
55 jours de Pékin : 797 entrées
1965
Le corniaud : 1176 entrées
Le gendarme de St Tropez : 1138 entrées
Le gendarme de St Tropez : 1138 entrées
L'âge ingrat : 921 entrées
1966
Furia à Bahia pour OSS 117 : 565 entrées
Fantômas se déchaîne : 701 entrées
1967
La grande vadrouille : 2006 entrées La grande vadrouille : 2006 entrées (8 séances) en mars et 1113 entrées en mai
Paris brule-t-il ? : 1126 entrées sur 2 semaines
1968
Les cracks : 786 entrées
Les grandes vacances : 1058 entrées
Les Arnaud : 678 entrées
1969
Le gendarme se marie : 923 entrées
Z : 630 entrées
La piscine : 457 entrées
1970 (6 mois d'exploitation)
Il était une fois dans l'Ouest : 952
Heureux qui comme Ulysse : 352
Helga et Michael, de la vie intime d'un couple : 377 entrées
L'homme sauvage : 397 entrées
1971 (8 semaines d'exploitation)
Peau d'âne : 311 entrées
La reprise de L'EDEN en 1966 par Raymond Hilaire qui exploite aussi le VOX, place ces deux salles en position dominante pour obtenir les derniers succès auprès des distributeurs de films. C'est un coup dur pour le REX. A cela s'ajoute la baisse importante de la fréquentation des cinémas sur le plan national. Les données sont éloquentes, plus de 354 millions de spectateurs en 1960, et moins de 184 millions en 1969. Pour le REX une érosion de sa fréquentation s'amorce à partir du milieu des années 60. En 1968, la salle est même dépassée par l'EDEN qui enregistre sur l'année plus de 18600 entrées contre 17305. En 1969 la fréquentation se dégrade encore.
En 1970, le gérant monsieur Chalon, jette l'éponge, la gérance est résiliée le 31 juillet 1970. Le REX reste fermé pendant de longs mois.
Les cracks : 786 entrées
Les grandes vacances : 1058 entrées
Les Arnaud : 678 entrées
1969
Le gendarme se marie : 923 entrées
Z : 630 entrées
La piscine : 457 entrées
1970 (6 mois d'exploitation)
Il était une fois dans l'Ouest : 952
Heureux qui comme Ulysse : 352
Helga et Michael, de la vie intime d'un couple : 377 entrées
L'homme sauvage : 397 entrées
1971 (8 semaines d'exploitation)
Peau d'âne : 311 entrées
La reprise de L'EDEN en 1966 par Raymond Hilaire qui exploite aussi le VOX, place ces deux salles en position dominante pour obtenir les derniers succès auprès des distributeurs de films. C'est un coup dur pour le REX. A cela s'ajoute la baisse importante de la fréquentation des cinémas sur le plan national. Les données sont éloquentes, plus de 354 millions de spectateurs en 1960, et moins de 184 millions en 1969. Pour le REX une érosion de sa fréquentation s'amorce à partir du milieu des années 60. En 1968, la salle est même dépassée par l'EDEN qui enregistre sur l'année plus de 18600 entrées contre 17305. En 1969 la fréquentation se dégrade encore.
En 1970, le gérant monsieur Chalon, jette l'éponge, la gérance est résiliée le 31 juillet 1970. Le REX reste fermé pendant de longs mois.
Evolution des entrées du REX
1966 16 999 entrées pour 55 films
1967 17 926 entrées pour 54 films
1968 17 305 entrées pour 58 films
1969 12 416 entrées pour 57 films
1970 119 entrées pour 30 films ( 6 mois d'ouverture)
Le propriétaire reprend le flambeau et tente de relancer son cinéma. Mais les distributeurs de films qui étaient fidèles au REX depuis de nombreuses années comme Universal, Gaumont ou la maison Loye à Lyon, se sont tournés pendant les six mois de fermeture vers Raymond Hilaire qui exploite les deux autres salles. Il devient difficile pour le REX de négocier les succès du moment.
Le dimanche 21 février 1971, les images s'animent pour la dernière fois sur l'écran du REX. Le film projeté la loi du survivant est déjà ancien. Sorti en avril 1967, il n'attire que 68 personnes sur quatre séances. Le REX est déserté par les crestois qui se tournent vers les deux autres salles qui enregistrent 800 entrées sur la même semaine.

A l'affiche à Crest le dimanche 21 février 1971
La fermeture définitive du REX amorce le lent déclin de l'exploitation cinématographique crestoise et plus largement de la culture à Crest. Cette disparation se fait dans l'indifférence générale. Et l'on aurait tort d'oublier que si les salles locales offrent une place de choix au 7ème art, elles accueillent aussi en fonction de leurs installations, des spectacles sur scène, conférences, connaissance du monde, ciné-club, arbre de Noël pour les entreprises...Ce sont des lieux essentiels au dynamisme d'une petite ville.
On pourrait supposer que les entrées perdues du REX se reporteraient en partie sur les deux autres salles mais malheureusement la réalité est bien différente. Avec la disparation du REX, ce sont des films et des séances en moins. Cela se traduit par un choix plus restreint pour les Crestois. La baisse de fréquentation et la modernisation des cinémas de Valence, n'arrangeront pas les choses pour les deux salles restantes.
Remerciements à Renée Lidin, Jean-Claude Samuel et à madame Ménager du CNC
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