CINEMA MISTRAL A VALENCE

 Cinéma le MISTRAL 

Le MISTRAL situé 15 rue Henri Chalamet, ouvre le 4 juillet 1952 avec le film Paris chante toujours. Doté d'un toit ouvrant, les séances peuvent se dérouler à ciel ouvert (cinéma sous les étoiles). Il est géré par la personne qui programme le PROVENCE. Contrairement aux quatre autres salles existantes, il est localisé dans une rue étroite et sa façade est beaucoup moins mise en valeur que les autres cinémas qui sont sur de grands axes de la ville. C'est aussi la plus petite des salles avec 500 sièges, elle possède aussi un balcon. Le hall est tout en longueur avec la caisse au fond, trois emplacements pour les grandes affiches 120 x 160 et cinq vitrines encastrées éclairées qui permettent de mettre en valeur les photos d'exploitation des films à venir. L'accès à la salle se fait  à gauche de la caisse, par un escalier qui mène à l'étage. Dans la cabine nous trouvons deux Phillips FP 56. A la fin des années 70, lanternes au xénon et films sur plateaux, faciliteront le travail du projectionniste.
Les sorties nationales seront rares pour le MISTRAL qui joue souvent les prolongations en troisième ou quatrième semaine des films du PROVENCE, puis du PARIS début des années 60, lorsque celui-ci est rattaché au groupe PROVENCE - MISTRAL. La salle présente essentiellement des films au succès moyen et de nombreuses reprises. Les actualités sont celles d' ECLAIR JOURNAL.


Programme de 1956


A l’affiche du MISTRAL en 1959

En 1971, la période estivale plus calme au niveau de la fréquentation, permet de fermer et d’entreprendre des travaux de modernisation du 23 juin au jeudi 29 juillet. Sa capacité est réduite à 400 sièges et elle sera de 336 places au début des années 80, les spectateurs souhaitant des sièges plus confortables. Même si ce cinéma projette des productions modestes, des reprises ou joue les prolongations des grandes salles, il affichera cependant quelques beaux succès. Le dernier tango à Paris avec Marlon Brando film qui va susciter beaucoup de polémiques, restera 9 semaines à l’affiche du MISTRAL du 17 janvier au 20 mars 1973. C'est le record de cette salle. Un sac de billes de Jacques Doillon sera projeté 4 semaines du 17 décembre 75 au 14 janvier 1976. 
avril 1978

Mais le destin de cette salle généraliste va être bouleversé à la fermeture du REX. Ce denier, spécialisé dans la projection de films pour adultes, ferme ses portes le 1er janvier 1981.

Programme du 22 décembre 82

       
 Programmes de 1983 

 
Le MISTRAL se spécialise donc dans les films érotiques et pornographiques qui ont envahi les écrans depuis le début des années 70. Après les transformations du PROVENCE et du PARIS en complexes de 3 salles, des travaux sont réalisés à partir de juillet 1984 qui aboutissent à l’ouverture de 2 salles de 168 et 118 places. Le groupe PROVENCE - PARIS - MISTRAL regroupe donc 8 salles mais sur trois sites différents face au PALACE de 6 salles. Mais l'engouement pour les films coquins s'estompe au milieu des années 80. 
Fin août 1986 après 4 semaines de fermeture annuelle, le MISTRAL reprend une programmation plus classique avec des prolongations des films des 3 salles du PROVENCE et du PARIS ou des reprises de films à succès comme 3 hommes et un couffinOrange mécaniqueParis Texas, Midnight express.... Mais la formule ne semble pas attirer les foules et en septembre 1987, après 8 semaines de fermeture annuelle, le MISTRAL affiche à nouveau des films pour adultes. Le groupe PROVENCE - PARIS - MISTRAL doit faire face a des frais de fonctionnement beaucoup plus élevé que le PALACE qui regroupe 6 salles sur un même lieu. Une seule caissière et un seul projectionniste suffisent là ou la concurrence doit avoir des employés sur les 3 sites.
Un des derniers films projeté au MISTRAL du 7 au 13 décembre 88 

 Le mardi 20 décembre 1988 le MISTRAL projette son dernier film Du désir plein les yeux interdit aux moins de 18 ans, après plus de 36 ans d'exploitation. 

Le cinéma sombre depuis dans l’abandon et le bâtiment se dégrade. Son grand frère le PROVENCE fermera au début de l'année 89. En quelques semaines la ville de Valence perd 5 écrans.
Le cinéma sombre depuis dans l’abandon et le bâtiment se dégrade.
Néanmoins cette façade, avec le NAVIRE ( ancien PALACE) reste un des rares témoins de ce qu'ont représenté les anciens cinémas de la ville.
La démolition du MISTRAL n'est qu'une question de mois.
                          



Un grand merci à Henri Vierne pour son aide précieuse.

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