CINEMA LES VARIETES /ALHAMBRA
Au début du 20ème siècle, même s'il est passé par plusieurs étapes, le cinéma s'est rapidement développé à Annonay. Après la période du cinéma forain et itinérant, le cinéma trouve sa place au sein des communautés religieuses très influentes sur la ville. L’étape suivante est l'ouverture, après la première guerre mondiale, d'un cinéma en dur dans un lieu inhabituel : la chapelle sainte Claire. Avec un accès au 20 bis rue Sadi-Carnot, le cinéma LES VARIETES propose aux annonéens des projections hebdomadaires. Doté d'un balcon et pouvant accueillir plus de 800 personnes c'est le plus grand cinéma de l'Ardèche.
Le cinéma est prospère jusqu'à ce qu'un incendie ravage la salle en 1938 et détruise le plafond peint du 16ème siècle.
Il faudra attendre presque une dizaine d'année pour que le géant se remette et recoive à nouveau le public. Le 5 mars 1947, lors d'une soirée de gala au profit de la croix-rouge, le cinéma LES VARIETES qui est devenu l'ALHAMBRA offre son nouveau visage.

Avec un vaste hall et un bar confiserie imposant, la salle vous accueille dans plus de 700 sièges confortables et un éclairage indirect très agréable. Sans oublier la scène inaugurée le 31 mars 1947 qui est capable de recevoir de grands spectacles.

C'est un nouveau départ pour cette salle qui est programmée conjointement avec les CORDELIERS.

A l’affiche en 1948
La période sera faste pour la plus grande salle de l'Ardèche qui va proposer de grands succès comme le petit monde de Don Camillo en janvier 1953, Ben-Hur en avril 1962 qui restera à l’affiche pendant 3 semaines ou la grande Vadrouille en avril 1967 qui totalisera 4000 entrées la première semaine.

Jean Marais qui est très populaire attire les foules en avril 1960

Encore un grand succès en 1965
Le cinémascope arrive le 1er septembre 1955 avec la tunique qui sera suivie par Capitaine King le 17 septembre 1955. L'écran de 5,10 m est élargi de 2 mètres.

Mais le 1er janvier 1959 au matin, un nouvel incendie ravage la toiture de l'ALHAMBRA. La plupart des fauteuils sont inutilisables, écran et rideaux sont détruits et la scène a subi de gros dégâts. Heureusement le hall et la cabine de projection sont épargnés.
Presque trois mois de travaux seront nécessaires pour remettre le cinéma en état et c'est une salle rénovée qui accueille à nouveau le public le 2 mars 1959.

Avec des séances hebdomadaires le vendredi et le samedi à 21h, le dimanche à 14h30, 17h30 et 21h et une programmation qui repose sur des films à succès, l'ALHAMBRA affronte mieux la crise du cinéma que les deux autres salles d'Annonay. En août 1970 la ville perd le CLUB et le FOYER. La durée inhabituelle de la fermeture annuelle de l'ALHAMBRA début juillet 1970, cache en fait la restructuration de la salle.
Sa carrière de mono-écran s'achève fin juin 1970 avec le film l'étrangère de Sergio Gobbi.

L'ALHAMBRA va se transformer en deux salles. Pour une petite ville de province, le concept est totalement nouveau en ce début des années 70. Il vise bien évidemment à l’économie de fonctionnement en cette période de crise de la fréquentation des salles.
L 'ALHAMBRA 1 occupe l'ancien balcon. Avec 200 places la salle offre des coloris chauds, une moquette "brique" pour le sol et la petite scène, un ton jaune bis pour les murs et vert pour le couloir d'accès, sans oublier quatre magnifiques ensembles d’appliques en opale blanc. Pour l' ALHAMBRA 2 de 400 places, le dépaysement est moins évident si ce n'est le coin cabine qui a empiété sur une partie de surface occupée précédemment par des fauteuils. Mais les dimensions semblent mieux équilibrées pour la projection que l'ancienne grande salle de 700 sièges. Les horaires sont aussi un peu modifiés avec un certain décalage pour éviter la foule devant l'unique caisse.
L 'ALHAMBRA 1 : vendredi et samedi à 21h dimanche à 14h30 17h30 et 21h
L 'ALHAMBRA 2 : vendredi et samedi à 20h45 dimanche à 14h15 17h15 et 20h45
Le 11 septembre 1970 l'ALHAMBRA offre son nouveau visage. On ne peut que regretter que la transformation ne soit pas plus aboutie avec une troisième salle, mais le lieu de l'ex-chapelle ne permettait de transformation en profondeur. La modernisation de l' ALHAMBRA est une très bonne chose mais la ville a perdu un écran et l'offre de 4 films hebdomadaires (1 film au FOYER et à l'ALHAMBRA et 2 au CLUB ) se réduit à 2 films.



L'imposante façade début 1974 avec le film le train à l'affiche

A l'affiche du 18 au 20 janvier 1974


Deux photos de 1979 de l'ALHAMBRA qui ne peut rien cacher de ses origines, le quartier est en pleine mutation.

A l’affiche le 30 mars 1972
Les horaires évoluent fin septembre 1976, la première matinée du dimanche est supprimée au profit d'une soirée le jeudi.

En marge de la programmation classique, le cinéma continue à accueillir le ciné-club qui fonctionne depuis 1948. Une programmation art et essai vient en complément à partir de novembre 1966.

La première séance du ciné-club en 1948

L'art et essai en 1966

1972
Mais l'exploitant de l'ALHAMBRA essaye de rassembler touts les publics avec par exemple une sélection spéciale tout au long de l'année pour la jeunesse ou dans un autre registre, un festival épouvante à l'approche de la saison estivale.


Dès juin 1971, le film d'épouvante est à l'honneur dans la grande salle de l'ALHAMBRA le samedi à minuit.



1977

1979

1982
Fin 1978, deux projecteurs neufs avec dérouleurs sont installés, c'est l'ultime évolution de l'ALHAMBRA. Mais Annonay reste sous-équipée et le public est demandeur d'une offre de films plus importante et d'horaires plus adaptés car l'ALHAMBRA n'est ouvert que quatre jours par semaine. La création d'un festival du film va accélérer ce besoin supplémentaire de salles.
En septembre 1983, l' ALHAMBRA devient le cinéma NACELLE. Une évolution importante va avoir lieu au niveau du paysage cinématographique local.

.
PROCHAINEMENT SUR CE SITE :
LES NACELLES A ANNONAY
A SUIVRE ....
Commentaires
Enregistrer un commentaire